Résumé de la collection

Frank G. Speck et les collections des Innus (Mushuau Innu, Naskapi) de Barren Ground au Musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis)

Le site Web met en vedette une série d’objets collectionnés par l’ethnologue Frank G. Speck (1881–1950) de l’Université de la Pennsylvanie, et provenant des Innus de Barren Ground (Mushuau Innu, Naskapi), au Labrador, au début du 20e siècle.

M. Speck a consacré sa carrière d’ethnologue à l’étude des cultures autochtones d’Amérique du Nord à l’Université de Pennsylvanie – d’abord au Musée universitaire (1907–1911), puis comme professeur et président fondateur du département d’anthropologie (1911–1950). Ses travaux de recherche ont porté sur les communautés algonquines des États-Unis et du Canada.

Frank Speck était un homme de terrain dévoué et infatigable. Pendant des décennies, il a effectué des missions dans les communautés d’Innus de la péninsule du Québec Labrador, où il a interrogé les aînés sur leur langue et leurs traditions culturelles, photographié des Autochtones et recueilli des spécimens. Plus tard, Speck a vendu un grand nombre d’objets à des musées (tels que le Musée universitaire) afin de rembourser les dépenses engagées par ses travaux sur le terrain. Il avait également établi des relations à long terme avec le peuple Innu et des commerçants, dont Richard White Jr., qui était en contact avec les Innus de Barren Ground. Il a publié abondamment et a été reconnu pour son ouvrage Naskapi, publié en 1935 par la University of Oklahoma Press (et réimprimé en 1963, puis en 1977).

Les collections ethnographiques des Innus de Barren Ground du Musée de l’Université de Pennsylvanie témoignent du mode de vie d’un petit groupe de chasseurs de caribous ayant vécu dans des réserves et des territoires isolés du nord du Labrador, au début du 20e siècle.

Nos collections proviennent de deux sources : Frank Speck et Samuel Pennypacker, son étudiant. En 1930 et en 1931, le conseil d’administration du Musée universitaire a acquis deux collections ethnographiques de Frank Speck. En 1969, Samuel Pennypacker a légué d’autres artefacts innus à titre particulier.

La première collection de documents des Innus de Barren Ground acquise par le Musée réunissait plus de 200 objets amassés par Frank Speck de 1920 à 1930 [numéros d’objets 30-3-1 à 30-3-225]. La collection de M. Speck a été cataloguée en 1930 dans les collections permanentes du Musée par Louis Shotridge, conservateur adjoint et Autochtone d’Alaska.

La deuxième collection, constituée d’une centaine d’objets, a été acquise en 1931 et cataloguée par Speck lui-même [31-7-1 à 31-7-96]. Elle fournit une documentation plus exhaustive sur la culture matérielle, notamment en ce qui concerne les efforts de Speck pour transcrire et traduire les mots innus contemporains de Barren Ground. Cette collection comprend plusieurs pièces de vêtements peints et confectionnés en peau de caribou de même que des artefacts provenant d’autres communautés du Labrador [31-7-97 à 31-7-107].

La troisième collection est celle de Samuel Pennypacker, qui a été léguée à titre particulier en 1969 [70-9-1 à 70-9-803+]. Cette importante collection d’objets innus et inuits ne comprend que quelques objets recueillis par M. Speck auprès des Innus de Barren Ground. Pendant plusieurs années, Samuel Pennypacker a acquis de Frank Speck des artefacts algonquins du Canada. Cependant, bien qu’une solide documentation prouve que plusieurs de ces artefacts aient été collectionnés par M. Speck, des recherches supplémentaires pourraient révéler que d’autres d’objets proviendraient également de lui. La collection Pennypacker a été cataloguée en 1973 par Dederick et Wagner, et d’autres suppléments ont été ajoutés par d’autres auteurs.

Selon les dossiers du Musée, les artefacts de Frank Speck provenant des Innus de Barren Ground n’ont jamais été exposés sous forme de collection. Nous sommes donc particulièrement heureux d’offrir à un vaste public un accès numérique à nos œuvres d’art dans ce site Web canadien primé. Le Musée espère collaborer de nouveau avec les communautés et des collègues innus du Canada dans le cadre de recherches et de programmes publics.